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            Nunzia Benedetti                                 Livres

 

 

 

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"Écrire m'est indispensable, longtemps je ne me suis même pas soucié d'être lue. Une vie mouvementée m'a fait accumuler autant d'encre que de larmes et de sang versé. De blessure d'enfance en errance chaotique , d'addictions en sevrages , j'ai croisé des monstres , des génies , des anges , des fous...Je me suis perdue dans les méandres sinueux de l'existence , j'ai hanté les bas-fonds , j'ai rampé plus bas que terre, dans la pénombre et c'est là que j'ai appris à contempler les étoiles ...Chaque fois que j'ai mordu la poussière , je l'ai mélangée à ma salive et ma sueur et j'en ai fait de l'encre ! Plus rien n'était injuste ou insurmontable parce que tout était de l'encre. A quarante ans , enfin sereine et épanouie, encore rêveuse et émerveillée d'un rien , j'ai compris quel auteur j'étais : une autodidacte un peu naïve qui s'interroge sur la société dont elle s'est si souvent sentie exclue . Si la Lecture a sauvé mon âme , l'écriture, elle, m' a sauvé la vie ."

 

 

       Texte Protégé © 00054968-1

 

Vidéo de présentaton de mes livre   ( couper le son ci-dessus )

Clandestin

                                           L'histoire de ce texte

J’ai écrit Clandestin fin 2008 pour plusieurs raisons, la première est que ma fille un jour, en regardant les infos m’a demandé comment, pourquoi, des gens pouvaient prendre la mer la nuit avec des bébés sans même savoir nager. C’est là que j’ai commencé à avoir envie d’écrire sur ce thème géopolitique complexe et que j’ai commencé à me documenter. Ensuite cette année-là, à Paris, beaucoup de squats ont prit feu et il y a eu plusieurs morts, ainsi qu’un horrible accident avec un chien de vigile qui devenu fou a tué un petit garçon et puis un jour, ce reportage à la télé : dans un avion d’Air France, une femme africaine est rapatriée dans son pays en guerre, elle pleure, crie, proteste, dit qu’on l’emmène mourir, qu’on l’assassine, qu’on l’envoie en enfer, c’est poignant, insoutenable, terrible... et là une personne interpelle une hôtesse et lui demande si on ne peut pas faire une piqûre à la noire parce qu’elle a payé son voyage elle et qu’elle veut être tranquille ! Je suis restée estomaquée avant de carrément fondre en larme ! Mais comment ? Comment peut-on être aussi inhumain, insensible, égoïste... Je suis restée longtemps en proie à un gros désarroi, écœuré, en colère, me sentant inutile, impuissante ! et puis dans un sursaut d’orgueil incommensurable et de naïveté sublime, je me suis dit : c’est parce qu’ils ne savent pas, ça ne peut être que parce qu’ils ne savent pas ! Alors j’ai pris mon stylo et un petit cahier d’écolier et j’ai commencé à écrire, comme un robot, sans plus de documentation que ce que ma curiosité perpétuelle m’avait fait engranger depuis dès années sur le sujet. Je n’ai pas fait de plan, je me suis dit je vais être comme lui, je sais d’où je pars, je sais où je vais, j’ai une vague idée du trajet, des embûches qui nous attendent lui et moi et je verrais bien. Plusieurs fois en cours d’écriture j’ai vu la fin de ce voyage et je ne savais pas si mon personnage allait survivre à cette nouvelle épreuve, s’il allait arriver un jour à bon port ou bien s’asseoir là sur la route et se laisser mourir ! et voilà, en une dizaine d’heures sur trois ou quatre jours j’ai fait ce voyage dans la tête de ce jeune garçon plein d’espoir et de rêve. Aujourd’hui je suis bien consciente que ce texte ne changera pas le sort terrible de ceux qui n’ont d’autres choix que de partir un jour avec leur misère et leurs renoncements pour seuls bagages, mais j’ai réussi à permettre à deux ou trois lecteurs de comprendre ce qui peut pousser un individu à prendre autant de risque pour si peu au bout du compte. À l’époque je ne montrais que très rarement mes textes, mais ma mère l’a trouvé et avant de nous quitter m’a fait promettre de tenter de le faire éditer. Hélas, et c’est un de mes drames, maman est partie avant de savoir que ce texte qu’elle adorait a fini par être publié, maman, la seule à croire en moi n’a jamais su que sa cancre de Grognette un jour, publierait plusieurs livres...

Histoire de ce texte : 

Curieusement Dolorès est le premier livre que j’ai écrit bien qu’il soit le dernier à être sorti. à la base ce texte n’était pas destiné à être publié ni même lu, il devait me permettre de déposer tout mon ressentiment afin de créer libre de toutes entraves personnelles et de pouvoir m’investir comme pour Clandestin ou Séismes dans des personnages totalement étrangers à mon ego plus que démantelé par une enfance violée et une fratrie en partie hostile. J’ai donc utilisé Dolorès pour symboliquement « tuer » ceux dont j’ai été victime. Auteur dans l’âme je n’ai pu le faire qu’à travers une fiction élaborée où erre celle dont la pathologie extrême m’a permis d’allègrement égorger, assassiner, régler mes comptes et me débarrasser de mes fantômes et de mes colères. Puis au fur et à mesure le texte a récupéré ses droits d’être entièrement autonome et structuré comme il se devait. Dolorès s’est ainsi muée en une représentation fictive de ce que porte de douleurs et de frustration la femme, les femmes que je suis, issue d’une culture judéo-chrétienne, mais non-croyante, pas blanche, mais pas noire, victime du sexe, mais consciente du pouvoir qui se meut dans le chaloupement de ses hanches et la pointe de ses mamelles, dites hystériques parce qu’insoumise, monstrueuse parce que ni fille, ni sœur, ni mère dans son refus pathologique du lien humain. Dolorès comme bien des femmes est avant tout une victime, mais sa folie lui a permis ce qu’elles peuvent rarement faire, se venger, s’émanciper, se rendre justice, montrer ses plaies et les graver à coups de griffes dans la chair de ses bourreaux. Hélas je n’ai pas la chance d’être aussi dingue, mais enfanter ce personnage m’a apaisé comme rien n’avait su le faire avant « l’encre », en quelque sorte j’ai pris le sang qui coulait de mon ventre sur mes cuisses et j’en ai fait de l’encre.*

Sakura San   Model

Histoire de La Sentence

 

Je suis une femme battue, habituellement quand on a eu la chance de s’en sortir on dit « une ancienne femme battue », mais la vérité est que l’on ne revient pas indemne de ce genre de relation et qu’on est, certes, « recollé » plus ou moins bien, mais brisé quand même. On ne redevient pas ce que l’on était avant cette négation extrême de l’individu qu’est la violence conjugale. J’ai eu besoin d’écrire ce texte pour témoigner, mais surtout pour me rendre justice, ce que la société bien souvent est incapable de faire. Si je donne la parole au conjoint violent, ce n’est pas par charité, mais juste parce que je suis tout simplement toujours incapable de m’exprimer en tant que victime.

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L’homme que je mets en scène dans ce texte et bien plus fruste et inintelligent que la moyenne des pervers narcissiques que sont souvent les bourreaux conjugaux (hommes ou femmes). Cela m’a permis de décrire clairement ce mécanisme qui s’il est souvent le fait d’êtres sophistiqués n’en relève pas moins d’une incapacité absolue à appréhender l’autre en tant qu’individu à part entière, l’instinct de propriété et l’absence d’empathie étant les principaux rouages de ce mécanisme dans lequel se débattent et victimes et tortionnaires.*

Dolorès
La Sentence

L’histoire de Séismes.

Comme pour Clandestin,

Séismes est née d’une forte émotion. Nous avons tous été saisis, sidérés devant les images terribles du Séisme du 11 mars 2011 au Japon. Nous avons tous vu cette vague noire et impitoyable charrier des voitures, des maisons, des bateaux comme un ruisseau des miettes tel un rouleau compresseur implacable broyant et disloquant sur son passage tout un monde en l’espace de quelques minutes. Comme à mon habitude je me suis interrogée sur ce que pouvait ressentir un individu au cœur de ce chaos indescriptible. Alors j’ai enfanté ce personnage, jeune homme ayant une vie simple, mais agréable, conscient de son confort et sachant apprécier ce que la vie lui a offert, avec pour seul petit drame cette jeune fille qu’il aime, mais qui est promise à un autre, osant parfois souhaiter que quelque chose se passe et change cette donnée. Subitement plongé au cœur de ce cataclysme, comme pour mon Clandestin, je l’ai laissé errer dans les méandres de l’existence, seul face à lui-même, seul face au monde hostile, à des choix impossibles, des renoncements cruels, des actes de bravoure certes, mais aussi des pensées inavouables, des lâchetés impératives et surtout cet espoir tenace autant que cruel, souvent illusoire qui pourtant est la seule chose qui permet aux individus de continuer à se battre quand le destin tente de les anéantir autant que possible.*

SEISMES

Naissance de ce texte

J’ai longtemps bossé auprès des personnes âgées, à domicile ou en maison de retraite. J’ai été aussi malade longtemps et donc amené à me poser souvent la question de la fin de vie et de la perte d’autonomie.

                                                                                     Ma longue maladie très invalidante a souvent entravé lourdement ma relation aux autres et surtout à ma fille.

J’ai voulu dans ce texte expliquer ce qu’est le quotidien d’un parent d’adolescent, encore jeune, mais dont l’existence se limite à une souffrance physique et morale permanente et un rapport aux autres se limitant aux contacts avec des soignants pas tous toujours aussi humains qu’ils le devraient faute de temps. Sans véritable vie sociale, familiale et encore moins amoureuse, l’esprit emprunte parfois de curieux cheminements relevants soit d’une miraculeuse aptitude à se réfugier dans le « beau » et à le voir mieux que les valides soit à verser dans le désarroi le plus effroyable et le plus destructeur. Oscillant, entre cette sensation d’appréhender mieux les petits plaisirs de l’existence et cette conscience abominable de sa dépendance extrême, mon personnage tente à la fois de maîtriser son existence tout en la fuyant avec méthode et constance.**

LES VERRES TUENT
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